PUBLIÉ LE 12/08/2014
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BOOM Festival

l’EVO mis à rude épreuve, un résultat époustouflant !

Cette grande messe du son et de la lumière (la plus large du secteur) réunit des milliers de professionnels, à l’affut des avancées technologiques les plus pertinentes. Worshops, présentation de nouveaux produits, conférences et événements sont au programme, et nos marques auront de quoi participer à la fête !

FFA dévoilera une évolution technologique significative qui devrait faire des heureux (soyez à l’écoute ;-), et Funktion One lancera officiellement sa gamme EVO, qui avait d’ailleurs été testée l’été dernier pendant le BOOM festival. A ce sujet, un superbe article de 8 pages était paru dans le SONOMAG du mois de novembre. En voici quelques extraits choisis. Et pour ceux qui souhaitent lire la totalité de l’article, vous pouvez le télécharger en bas de page !

 

 

UN PEU D’HISTOIRE

Installé à la frontière entre le Portugal et l’Espagne, au bord du lac d’Idanha-a-Nova, le Boom Festival se veut une célébration de la liberté d’esprit autour de la musique psychédélique, de l’art, de la culture et… de beaucoup d’amour. Le festival existe depuis 1997, dure une semaine entière et revendique le pouvoir d’induire de profonds changements chez quiconque se place dans cette attente.

 

Le ticket d’entrée se monte à 200 €. Il est payé par plus de 42 000 festivaliers. À ce coût s’ajoutent les dépenses quotidiennes pour l’hébergement sur l’un des multiples sites de camping proposés par le Boom, ainsi que pour la nourriture vendue par des dizaines d’échoppes.

Pour autant, l’eau est ici intégralement recyclée, les toilettes sont sèches, l’électricité est en partie issue des énergies renouvelables et la quasi-totalité des infrastructures est réalisée à partir de matériaux naturels biodégradables. Le Boom est un rêve collectif, sérieusement organisé par une équipe très professionnelle.

 

 

MEGA HORN POUR MEGA FESTIVAL

Le guide d’onde maousse ajouté en sortie des subs a été réalisé sur mesure par les charpentiers du festival. Pour être efficace, il est optimisé jusqu’à des fréquences descendant à 30 Hz. Il permet de profiter de la projection de l’énergie sonore assurée habituellement par un guide d’onde, mais aux fréquences extrêmement basses délivrées par les subs. Sa dimension en sortie est de 2,40 mètres en largeur par 1,80 mètre de haut.« Mais on aurait pu utiliser d’autres mesures de cet ordre de grandeur sans que cela ne change grand-chose, complète Tony. Dans un guide d’onde destiné aux très basses fréquences, il est fondamental que la construction soit extrêmement robuste et inerte. À défaut, une grande quantité d’énergie est perdue dans la vibration des matériaux. » Quatre subs ont ainsi été répartis sur la largeur de la scène. Tony affirme que trois auraient suffi, mais venons-en à l’alignement de l’ensemble. « Nous ne réalisons aucune égalisation, et le crossover est identique pour tous les circuits. Le seul point qui diffère concerne le délai que nous avons optimisé individuellement pour contrôler au mieux la dispersion. Nous avons aussi ajouté deux subs latéraux. C’était nécessaire, car la directivité obtenue par la dimension des guides d’ondes des subs fait que les basses sont projetées le long d’un véritable couloir devant la scène, et que les côtés sont hors de la zone de couverture. Cette zone très calme du point de vue des basses a dû être renforcée. L’ajout de ces deux subs nous a aussi permis d’expérimenter un certain nombre de cas à travers les délais appliqués aux signaux les alimentant. Nous avons dans un premier temps retardé les signaux pour réaliser un alignement temporel “standard”. En quelque sorte, prolonger la forme tracée par le champ acoustique des subs principaux. Et cela ne fonctionnait pas. On gagnait peu sur les côtés, et on perdait de l’impact dans le champ des subs principaux. Nous avons ensuite essayé, avec le même retard, sur les latéraux que sur les subs de face. Le champ acoustique des subs latéraux précède alors celui des subs centraux et cela s’est avéré très bien fonctionner. Parfois, il faut savoir aller au-delà de la théorie !

 

 

POINT SOURCE

Funktion One défend la pertinence des systèmes point source quand la plupart des autres fabricants ne jurent que par le line array. Il me semble que j’ai sous la main le personnage tout indiqué pour exposer un argumentaire, Tony Andrews : « Commençons par un peu de nostalgie ; en dépit de la technologie, ou peut-être en partie grâce à l’approche technologique de l’époque, les concerts de Jimi Hendrix sont restés pour tous ceux qui y ont assisté des moments inoubliables. Et les systèmes étaient des point sources. Avec un point source, quel que soit l’endroit d’où vous écoutez le son, vous entendez celui, cohérent, des haut-parleurs pointés vers vous. Avec un système line array, vous allez peut-être entendre le son de dix ou quinze haut-parleurs, mais les signaux perçus le seront dans des délais différents. Et les capacités du cerveau à localiser la provenance d’un son à travers ces notions de délais sont extrêmement développées ; la précision d’analyse détecte des différences de 15 à 20 μs. Si le même son parvient plusieurs fois aux oreilles avec des décalages supérieurs à 20 μs, le cerveau percevra plusieurs sons. Et cette perception successive du même son participe à l’anéantissement des transitoires du message sonore. Nous savons tous que reproduire correctement les transitoires d’un signal sonore est fondamental ; si vous écoutez une tenue de violon en ayant supprimé l’attaque, il vous sera très difficile de la distinguer de celle d’un autre instrument. En bref, le son qui sort d’un line array ne peut être aussi “fascinant”, authentique, que celui d’un bon point source. »
(…)

 

 

LE SON DU BOOM

Funktion One a ici trouvé un alter ego sensible à la démarche que la marque revendique : proposer le son le plus respectueux, le plus fidèle et détaillé qu’un système de diffusion est capable de délivrer. Et le résultat est à la hauteur. Les derniers tests sur site avant l’arrivée du public m’ont permis d’apprécier l’excellente homogénéité du spectre diffusé, tout autant que la directivité extrêmement efficace du « canon de basses » produit par les Mega Horns. Peu importe où l’on se place au sein des plus de 6 000 m2 du Dance Temple, l’équilibre est respecté, à distance comme en extrême proximité des subs, où les trompes remplissent honorablement leur fonction de front-fill. Une visite curieuse sous la scène apporte elle aussi son lot d’informations ; comme l’avait laissé entendre Tony, l’énergie sonore des Mega Horns est quasiment intégralement projetée vers l’avant. Alors que la pression devant les subs est, disons, surhumaine, on peut s’installer derrière les boîtes et discuter presque sans hausser le voix. Une manifestation de plus du contrôle très efficace de la dispersion des basses.
Si cela était nécessaire, le système a confirmé sur les sets live qu’il délivre un son associant puissance et précision, en évitant toute agressi- vité. Une forme de présence musicale naturelle, authentique. Sur les sets DJ, j’ai, comme d’ha- bitude, entendu le pire et le meilleur suivant la qualité des sources utilisées. Et le système ne peut que subir.
Je ne voudrais pas quitter le Boom sans tirer mon chapeau à l’équipe de Funktion One et Solution One. Après plusieurs jours de montage, ils ont assuré, dans la bonne humeur, l’accueil des artistes vingt heures par jour pendant toute la durée du festival.

Et pour finir, quelques images, saisies par Anouck Poisson, juste pour le plaisir !

 

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